• A l’occasion du Festival de Cannes cuvée 2014, le canadien David Cronenberg présente son dernier long-métrage intitulé Maps to the Stars. Après quelques films en demi-teinte comme l’ennuyeux et verbeux Cosmopolis ou l’inégal A Dangerous Method, le réalisateur choisit de poser sa caméra à Hollywood pour plonger dans le milieu des stars et des paillettes… Pour se faire, il entrecroise les destins d’Havana Segrand, une actrice has-been prête à tout pour retrouver la notoriété de sa mère, Benjie Weiss, un jeune garçon superstar prétentieux incapable de gérer sa célébrité correctement, et Agatha, une adolescente qui vient de débarquer à Hollywood et rêve d’approcher le milieu clinquant du cinéma. C’est lorsque cette dernière entre au service d’Havana que les choses se compliquent et que les chemins se croisent, révélant les fissures d’un tableau trop parfait.

    On connaît évidemment la propension de David Cronenberg à étriller les faux-semblants comme dans son excellent History of Violence et son nom moins formidable Eastern Promises. Dans Maps to the Stars, le canadien revient sur ce tableau de prédilection en y ajoutant ses thèmes fétiches que sont le rapport à la chair et la violence. En engageant une pléiade de stars talentueuses, il trouve immédiatement le ton juste. La preuve arrive immédiatement avec Julianne Moore, excellente dans son rôle d’actrice au rebut dont la conscience n’est qu’un lointain souvenir. Vient ensuite la géniale (on n’arrête pas de le dire) Mia Wasikowska incarnant une sorte de double juvénile d’Havana, promit en un sens aux mêmes tourments et déjà marqué par le feu de sa vie d’antan. Cronenberg se sert de ces deux prestations pour opposer jeunesse et déclin, Havana s’affirmant vite comme une épave du star-system, névrosée et souvent délirante, contrairement à la nouvelle génération incarnée à la fois par Benjie et Agatha, déjà contaminée par la folie du milieu, déjà porteur des germes de leur propre destruction.

    Mais si Cronenberg élabore un film aussi complexe en apparence que Maps to The Stars c’est pour revenir à un autre de ses amours, le rapport à la chair et à la famille. On comprend ainsi rapidement qu’aucun des trois personnages principaux ne sont normaux. Chacun à leur façon, ils ont été blessé dans leur chair, certains littéralement, comme Agatha et Benjie, d’autres métaphoriquement, comme Havana ou la mystérieuse mère de Benjie, Christina Weiss. En réalité, plus qu’une critique acide et jouissive d’un milieu décadent où le joint et l’alcool circulent chez les bébés stars et où les coups les plus bas sont devenus la norme, Maps to the Stars raconte en filigrane la déchéance physique de ses protagonistes dont la psyché s’effondre sous le poids de leur environnement et de leurs histoires. Ici, la schizophrénie se confond aux penchants psychotiques et se mêle aux penchants incestueux, rejoignant les relents malsain du cinéma de cronenberg en des temps plus lointains (Chromosome 3 par exemple).

    Pourtant, c’est aussi un plongeon dans le besoin de gloire qu’effectue Cronenberg dans Maps To The Stars où tous ses protagonistes recherchent, d’une façon ou d’une autre, la vénération et l’adulation. Du petit chauffeur qui se rêve acteur – excellent Robert Pattinson – au « docteur des stars » ridicule au possible lors de ses petites séances avec Havana. Sous ce besoin compulsif se terre pourtant chez Cronenberg un besoin d’être aimé qui contraste avec la solitude désespérée de ses personnages, comme une galerie de bouffons tragiques perdus dans un enfer saturé de paillettes. Le sens aigu de Cronenberg pour filmer la déliquescence de ses acteurs jusqu’à un final aussi brutal qu’inévitable donne également un bref aperçu de l’hypocrisie de ce monde hollywoodien qui, derrière l’écran et les artifices, prend des allures de Sodome et Gomorrhe moderne. Reste une légère déception, ce buzz un peu trop appuyé de Cannes envers la prestation de Moore, certes excellente, mais qui ne constitue pas pour autant la véritable prouesse annoncée par un prix d'interprétation.

    Avec ce Maps to the Stars, Cronenberg revient à un meilleur niveau mais encore trop faible en regard d’un History of Violence ou d’un Eastern Promises. Porté par une brochette d’acteurs sublimes et mêlant allègrement décadence et folie, le long-métrage a de sérieux arguments pour lui. De toute façon, rien que pour retrouver le trop rare John Cusack en tête-à-tête avec une Julianne Moore débridée, le film mérite d’être vu.

    Note : 7.5/10

    Meilleure scène : Havana et Agatha célébrant la mort d’un enfant noyé…


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    Evil Dead


    Cinq jeunes vacanciers s'installent dans une baraque au cœur d'une sinistre forêt. En descendant dans une cave lugubre, les deux garçons de la bande découvrent un vieux magnétophone qui, une fois remis en marche, émet une incantation magique. Laquelle réveille les forces du mal, déclenchant ainsi une horreur sans nom...


    Premier long-métrage du jeune Sam Raimi, Evil Dead figure parmi les incontournables du genre de l’horreur. C’est également une figure de proue du cinéma système D. Alors qu’Hollywood prépare un remake sous la houlette de Fede Alvarez, il était plus que temps de voir l’illustre ancêtre… Mais voilà, les années ont passé et le long-métrage a vieilli, vraiment, vraiment vieilli…

    Bon, allez, soyons francs, descendre Evil Dead niveau effets spéciaux, acteurs, moyens… c’est un peu comme tirer au fusil-mitrailleur sur un handicapé en fauteuil roulant, c’est peut-être très jouissif mais beaucoup trop facile. Rappelons qu’Evil Dead a été fait par un jeune Sam Raimi, alors totalement inconnu, avec 350.000 à 400.000 dollars de budget sur 3 années. Effets spéciaux maison donc avec ketchup à gogo, marionnettes, carton-pâte et autres animatronics, pas la peine de dire qu’aujourd’hui, le tout fait assez ridicule mais permet de bien appréhender comment faire des choses effrayantes avec trois bouts de ficelle. Certains maquillages restent d’ailleurs relativement convaincant et devaient, à l’époque, faire vraiment peur.

    D’autre part, niveau acteur, et en sachant que tous, sauf Bruce Campbell, ont jeté l’éponge avant la fin du film, pas la peine de dire que c’est Campbell qui tire le mieux son épingle du jeu. Mais bon, pas non plus de quoi pavoiser. Les autres acteurs-figurants restent toujours insipides et ne sont pas arrangés par leurs personnages, caricaturaux au possible, et totalement jetables. Les réactions semblent d’ailleurs étranges de même… Tiens, ma copine vient de pousser un hurlement terrible après un bris de glace dans la chambre d’à côté, surtout ne me pressons pas, ce n’est pas comme si y’avait déjà une fille possédée dans la cave… Ou encore la fille qui a peur d’un enregistrement audio mais qui, quelques minutes après, part dans les bois seuls car elle a entendu une chose lui dire « Join Us »… Ben oui. Pourtant tout n’est pas à jeter, toute l’histoire autour du livre des morts et du chercheur ayant redonné vie à un démon fait froid dans le dos, mais malheureusement, le reste n’est pas à la hauteur, ou encore l’excellentissime scène du viol par les arbres.

    Le film s’embourbe et sauve un peu les meubles lorsque Ash, interprété par Campbell se retrouve seul à lutter. On peut admirer d’ailleurs l’ingéniosité de Raimi pour terminer son film à grand renfort de mannequins et maquillages en tout genre. Bien sûr, pas la peine de compter le nombre de faux raccords dans le film…on y passerait des heures… Dommage également que la tronçonneuse ne soit pas exploitée ! De plus, la réalisation n’a rien de déshonorante, Raimi redore même le blason de la « vue subjective » à travers les yeux du démon et se permet quelques beaux plans. On entrevoit un tout petit peu le génie de Spiderman dans ces quelques instants. Mais ce premier essai, même si plein de bonne volonté, s’avère un ratage presque total aujourd’hui, et prête souvent plus à rire qu’autre chose.

    Film culte pour beaucoup, Evid Dead l’est certainement pour l’obstination de Sam Raimi pour faire un film d’horreur avec presque rien. Mais malgré toute sa bonne volonté et celle de son ami Bruce Campbell, son personnage Ash restant un des seuls bons éléments du film, Evil Dead premier du nom rate le coche...Et donne plus d’éclats de rire que de cris de terreurs.

    Note : 3.5/10

    Meilleure réplique : « Join Usssss »

    Meilleure scène : Le viol par les arbres


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  • Wolverine : Le Combat de l'Immortel


    Après un X-men, First Class exceptionnel et en attendant sa suite avec X-Men, Days of the Future Past dirigé de nouveau par un certain Bryan Singer, la 20th Century Fox a décidé d’effacer le spin-off Wolverine, Origins et son échec artistique tout autant que public cuisant. Pour se faire, ils ont engagé James Mangoldun réalisateur décent, et pour s’éloigner autant que possible de l’aîné encombrant, ont positionné ce nouveau volet entre X-Men 3 et X-Men Days of the Future Past. En emmenant toujours Hugh Jackman pour incarner Wolverine – un rôle taillé pour lui de toute façon - James Mangold tente de revenir aux fondamentaux du personnage tout en l’envoyant dans une contrée exotique, le Japon. 

    Wolverine, hanté par la mort de Jean Grey, vit à nouveau en paria. Sa rencontre inattendue avec Yukio va venir perturber sa retraite. Celle-ci lui propose d’aller au Japon avec elle pour honorer une vieille promesse vis-à-vis de son maître mourant, le vénérable Yashida. Alors que Logan arrive au chevet du vieil homme, celui-ci lui fait une proposition étrange : la mortalité. Lassé par son éternité, Wolverine semble plus que troublé par cette offre mais rapidement Yashida meurt et le X-Men le plus célèbre se retrouve aux prises avec un complot machiavélique.

    Les premières minutes du film de Mangold font plaisir. On retrouve un Logan solitaire et torturé, hanté par son passé et par sa condition de mutant quasi-immortel. Mangold installe une belle comparaison entre Serval et l’ours, deux bêtes pourchassés. On sent que le réalisateur a la volonté de ne pas reproduire les erreurs ridicules de son prédécesseur et en cela, le personnage de Wolverine et sa peinture dans le long-métrage évite les écueils. On retrouve bel et bien un Logan comme il devrait toujours être, plus noir, plus charismatique et surtout plus tourmenté. En jouant sur le thème de l’immortalité et de son fardeau pour Wolverine, Mangold a tout compris et, un instant, on s’attend à une vrai grosse réussite. Malheureusement, d’autres points viennent gâcher le tableau.

    D’abord, une introduction putassière et hors de propos où Mangold fait se suicider les officiers japonais. Pourquoi ? Aucune idée – en effet, éviter à un bombardier B25 de passer avec un sabre et un pistolet…c’est assez illusoire, pas besoin de croire qu’on a failli, et à ce rythme, vu le nombre de bombardements subit auparavant par le Japon…il ne resterait plus grand monde dans l'archipel. De même, l’énorme proximité avec l’explosion nucléaire aurait dû tuer rapidement Yashida. Rien ici n’a de cohérence. Et ce sera un vrai gros problème durant tout le long-métrage. Notamment à la fin et la confrontation finale où les griffes de Wolverine ne repoussent pas – on se demande pourquoi – ou encore pendant la nullissime scène d’auto-opération à cœur ouvert du X-Men, incroyablement improbable et pas crédible une seule minute.

    De même, et au-delà de ces choses imbéciles et bourrées de facilité, Mangold n’est pas capable de vraiment mettre en difficulté son héros. Même privé de son pouvoir, on ne croit jamais au danger qui pèse sur lui, ce qui donne un sentiment de vacuité au film. Un problème récurrent que l’on retrouve dans une histoire d’amour qui semble artificielle et un peu forcée pour le grand public. Enfin, et surtout, ce qu’il manque à ce Wolverine, c’est un vrai méchant. On passera vite sur Vipère, aussi kitsch qu’inutile pour s’attarder sur le fameux Samouraï d’Argent, un adversaire trop froid et trop tardif. En fait, son intervention à la toute fin et son apparence de robot en font juste une sorte de boss mécanique...avant de dévoiler sa vraie identité qui, de toute façon, ne change pas grand-chose. Il va falloir un jour que la franchise Wolverine comprenne qu’un méchant charismatique et mémorable s’installe durant tout un film et non juste à quelques minutes de la fin.

    Ces nombreux défauts qui plombent le film s’avèrent d’autant plus dommage que l’opus n’est pas franchement mauvais. Les multiples scènes d’action sont de grandes réussites, notamment celle sur le toit du train, vive, inventive et parfois drôle même si un poil incohérente. Idem pour la relation Yukio-Wolverine, un peu l’occasion manquée du long-métrage tant le personnage de Yukio fait preuve de charisme et d’originalité. Les liens entre l’orpheline et le solitaire avaient de quoi donner de belles choses, notamment en évitant la love-story facile et en bénéficiant de l’excellent jeu d’actrice de la jeune Rila Fukushima. Mais Mangold ne saisit jamais l’opportunité et semble la garder sous le coude pour un prochain volet. Reste pour se consoler une scène post-générique intrigante et réussie mais déjà-vue – les humains veulent détruire les mutants, mais QUELLE SURPRISE !!

    Wolverine, le combat de l’immortel avait de quoi séduire par son contexte asiatique et son retour aux sources sur le personnage principal de Logan. Malheureusement, le film se retrouve plombé par de multiples incohérences, le manque criant d’un vrai bad guy charismatique et pire encore, d’enjeux crédibles. Sans être mauvais, le long-métrage de Mangold n'arrive pas à redorer totalement le blason de la franchise, espérons que le prochain saura enfin le faire – en adaptant Weapon X, on peut rêver non ? 
    Bref, on est loin d'un Days of the Future Past (critiqué ici)

    Note : 6/10

    Meilleure scène : L’introduction dans la forêt

    Meilleure réplique : I’m Wolverine


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  • X-Men : Days of The Future Past


    En 2011, la franchise X-Men - la plus vieille aventure de super-héros au cinéma - subit un virage à 180°. Après un décevant X-Men 3 par Brett Ratner, la Fox décide de confier le nouveau volet des mutants à Matthew Vaughn, tout auréolé de gloire par son Kick-Ass. Accompagné par Singer au scénario, celui qui avait si bien entamé la saga, Vaughn accouche d’un film génial porté par une pléiade d’acteurs fabuleux : X-Men : First Class. Malheureusement, Vaughn se retire de l’entreprise et au bout de nombreux rebondissements, Bryan Singer reprend les rênes pour le plus grand bonheur des fans. En adaptant un arc mineur des comics et en continuant dans le même temps l’histoire de jeunesse amorcée dans First Class, Days of The Future Past retrouve son casting flamboyant et ses relations humaines passionnantes. Après une traversée du désert avec le médiocre Jack, Le chasseur de Géants et le méconnu (mais néanmoins excellent) Walkyrie, Singer peut-il revenir à son meilleur niveau et égaler le métrage de Vaughn ?

    L’humanité est au bord de la destruction totale depuis que des machines inventées pour traquer les mutants sont devenues incontrôlables. Ces Sentinelles ont réussi à éradiquer tous les surhommes du monde et seule une poignée menée par Magneto et le Professeur X a réussi à survivre. Dans une ultime tentative désespérée, Xavier renvoie Wolverine dans le passé, en 1973, pour changer le cours de l’histoire et empêcher Bolivar Trask de mener à terme son projet de Sentinelles. Mais les choses s’avèrent beaucoup plus délicates que prévues car Wolverine va devoir convaincre le jeune Xavier de la nécessité de son combat et surtout… de coopérer avec son ennemi juré de l’époque, Magnéto.

    A l’instar de son X-Men 2, Bryan Singer ouvre ce Days of Future Past par une superbe scène d’action mettant en valeur sa réalisation et le pouvoir d’un mutant particulier. Exit Diablo et bonjour Blink qui possède un don tout droit sorti de Portal et qui se prête merveilleusement à cette introduction grandiose. Virevoltant entre les différents affrontements, la caméra de Singer impressionne et laisse entrevoir que le monsieur est revenu à son meilleur niveau. La suite ne fera d’ailleurs que le confirmer tant la maitrise de l’américain parsème le long-métrage de scène mémorables : L’arrivée de Magnéto et de son stade, la confrontation Mystique-Magnéto et surtout la séquence à la gloire de Quicksilver, totalement jouissive et formellement exemplaire. Singer utilise à merveille le ralenti, oublie le côté racoleur habituel de la chose et s’en sert à la fois pour des questions de lisibilité et de mise en perspective de l’action. Si la scène de Quicksilver constitue un des points d’orgue du film, elle synthétise en même temps nombre des qualités du métrage : Audace, force et intelligence.

    Si le film allie passé et futur, c’est bien le premier qui domine de son ombre imposante l’histoire qui se joue devant nos yeux. Singer reprend quelques années après First Class et dépeint un passé désabusé où les jeunes Magnéto et Xavier sont loin de ce qu’ils seront. Le premier se retrouve enfermé et impuissant, et le second se morfond sur son passé. Là où First Class jouait sur le trio Mystique – Xavier – Magnéto en mettant l’accent sur Magnéto, c’est ici sur Xavier que Singer se focalise. Il fait de Mystique un enjeu majeur, son âme devenant le salut du futur, sorte de symbole fort sur un choix auquel se retrouve confronté chaque mutant dans sa vie. Cette orientation fait de Days of Future Past un parfait complément de First Class, tout en mettant en perspective le passé torturé de Xavier. De nombreux spectateurs seront d’ailleurs surpris sur le relatif manque de scènes d’actions (on en compte surement trois d’importance) mais Singer mise sur la première force des X-Men : leur humanité exacerbée. A ce titre Mystique prend ici une importance aussi inattendue que superbe, personnage tragique tiraillé entre deux hommes qu’elle aime, et surtout deux camps qui l’attirent.

    Days of The Future Past n’en oublie pas forcément ses personnages secondaires et notamment Wolverine, pas vraiment le point central du film mais qui reste déterminant et que Singer affectionne particulièrement. La surprise c’est le choix de celui-ci pour repartir en arrière alors qu’il est loin d’être le plus adapté. Cette inadéquation produit un décalage subtil dans l’approche bien plus frontale du jeune Xavier mais aussi bien plus intéressante. Elle creuse dans le même temps la relation entre les deux hommes qui n’en finit pas de réjouir. D’autres mutants seront largement moins exploités comme Le Fauve, Tornade ou Kitty… mais sans aucune incidence sur la qualité du film, puisque ce ne sont pas eux qui en constituent le cœur.

    Si le film impressionne autant, c’est aussi, et surtout, par ses acteurs, absolument fabuleux et toujours plus impressionnants. On citera inévitablement le génial Michael Fassbender, toujours insolemment bon, ou encore Hugh Jackman presque indissociable aujourd’hui du rôle de Wolverine tant il se l’est approprié au fur et à mesure des films de la franchise ou encore Jennifer Lawrence, sublime, toujours au plus juste dans ses émotions et dans son intensité. Cependant, celui qui vole la vedette cette fois, c’est définitivement James McAvoy, l’écossais qu’on n’a pas vu aussi habité depuis Le Dernier Roi D’Ecosse, et qui compose un personnage de Xavier en plein tourment, pris entre ses dons et son handicap, entre ses espoirs et sa colère. Sa prestation s’avère simplement exceptionnelle et poignante entre toutes. Days of The Future Past profite également de la présence fugace des vieux de la vieille tels que Ian McKellen ou Patrick Stewart, toujours aussi convaincants. Précisons pour ceux qui se le demandent : oui, Omar Sy en Bishop assure, même si on le voit très peu et qu’il reste quasiment muet.

    Enfin, et surtout, Days of The Future Past puise sa force dans son audace. Singer sait pertinemment que sa trilogie initiale avait été estropié par le médiocre X-Men 3 de Rattner, sans même compter les deux faiblards spin-off sur Wolverine. Avec ce long-métrage, il arrive malicieusement à retourner la situation et amène petit à petit une sorte de « reboot » de la saga par sa trame temporelle alternative. La conclusion du film ne laisse d’ailleurs aucun doute, Singer a réussi le tour de force de zapper tout ce qui a eu lieu avant First Class pour s’offrir, enfin, la trilogie sublime auquel il aspirait tant. Une situation unique mais salutaire, qu’on espère se voir concrétiser avec le troisième volet de cette seconde trilogie, X-Men Apocalypse.
    Le dernier bébé de Singer n’a finalement qu’un talon d’Achille en la personne de Bolivar Trask. Malgré l’excellent jeu de Peter Dinklage, le personnage manque cruellement d’épaisseur et avant tout, de motivations. Ses explications très sommaires sur celles-ci ne suffisent pas et l’on reste un peu perplexe sur ce qui pousse Trask à détruire les mutants…

    Bryan Singer l’a fait. Non content de revenir au top de sa forme, l’américain vient de signer rien de moins que le meilleur X-Men de la franchise. Intense, poignant, intelligent, audacieux, surprenant… tout y est, et si les acteurs n’ont pas finis de nous épater, nul doute que le réalisateur non plus. Dire que l’on attend désormais Apocalypse semblerait un euphémisme.
    En l’état, Days of The Future Past s’affirme comme l’exact opposé du déplorable Amazing Spider-Man (critiqué ici), un film avec une âme et du respect, un film d’un auteur plutôt que d’un commercial. Précipitez-vous !

    Note : 9/10

    Meilleure scène : Quicksilver en action

    Meilleure réplique : « I don’t want your future, i don’t want your suffering »


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  • The Troll Hunter

    Armé d'une caméra vidéo, un groupe d'étudiants norvégiens se lance à la recherche des mystérieuses créatures qui sèment la pagaille dans la région. Durant leur traque, ils vont découvrir un mystérieux braconnier surnommé le "chasseur de Trolls".
    Sorti en catimini l'année dernière tout en ayant fait son petit effet dans les festivals, The Troll Hunter joue dans la veine des Blair Witch et autres Paranormal Activity. Mais ici, point de sorcières ou de fantômes, mais des trolls.

    Filmé caméra à l'épaule comme un vrai documentaire (ce qui agacera ceux qui ne peuvent pas encaisser cette façon de filmer), The Troll Hunter fait dans l'originalité. Ni film d'horreur à proprement parler, ni juste un film fantastique, il se positionne au carrefour du documentaire fantastique et du film comique. Le cinéaste André Ovredal (quasiment inconnu) jongle à la fois avec le sérieux d'un vrai reportage, comme si les Trolls existaient avec leurs sous-groupes et espèces spécifiques (une excellente idée de les représenter à l'écran au passage), leurs habitudes et leurs physiologies différant selon les individus, mais aussi avec l'autodérision nécessaire et salutaire à ce genre d'entreprise, le spectateur sourit d'ailleurs de nombreuses fois pendant les péripéties de l'équipe du cinéaste amateur.

    Ce qui surprend, c'est que contrairement à d'autres films qui ne montrent rien, The Troll Hunter vous montrera les bêtes en question avec moult détails et au travers de divers techniques filmiques (vision nocturne en tête). De plus, les effets spéciaux assurent au vu du budget, on y croit sincèrement de bout en bout. Et franchement, la première apparition d'un Troll file quelques frissons au spectateur tant les bruitages s'avèrent soignés.
    Côté acteurs, tous sont convaincants, avec une mention spéciale pour le chasseur de Troll en question, Oto Jespersen, habité par son rôle et franchement charismatique.

    Le film se termine sur une séquence impressionnante et referme définitivement sur une bonne note d'autodérision le long-métrage, résumant ainsi ses partis pris. Voici donc une curiosité venue du froid, un film singulier et agréable, jetez-y un œil à l’occasion.

    Note : 8/10

    Meilleure scène : La première confrontation

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  • The Amazing Spider-Man 2 : Le Destin d'un Héros


    En 2012, Sony Pictures rebootait la franchise Spider-Man. En effet, avec la fin de la trilogie signée Sam Raimi en 2007, il était impératif pour le major d’exploiter le personnage sous peine de voir les droits de celui-ci retourner chez Marvel Studios. Inutile, The Amazing-Spiderman s’en tenait au registre divertissement et remplissait relativement bien son rôle. Seulement voilà, il fallait bien continuer cette nouvelle saga et voici donc le second volet, sous-titré en France Le Destin d’un héros (tout un programme !). On savait d’avance qu’il y aurait près de 3 super-vilains dans le long-métrage (ce qui n’est jamais une bonne idée) et qu’en plus le film devrait introduire le future spin-off, Sinister Six. Marc Webb rempile donc et tout le casting du premier opus. Si le viol cinématographique existe, The Amazing Spider-Man 2 peut facilement tenir lieu d’exemple.

    Le temps a passé mais Peter Parker coure encore après les mêmes ombres du passé. Outre l’enquête sur la mort de son père, il doit désormais soutenir son ancien meilleur ami, Harry, qui vient de perdre le sien, Norman Osborn. Dans le même temps, il doit apprendre à conjuguer sa relation avec Gwen Stacy et sa vie de super-héros sous les traits de Spider-Man.  Lorsqu’un de ses plus fervents fans se métamorphose en un être surpuissant surnommé Electro, Peter doit relever un nouveau défi et sauver, encore une fois, sa ville et ses proches. Mais loin des regards, de nouveaux ennemis s’organisent…

    Restons simple. Il existe trois bonnes choses dans ce second volet de Spider-Man. La première, ce sont les effets spéciaux, de très bonne tenue, et qui ne sont que rarement pris en défaut (principalement lors de quelque "trop plein d’images de synthèse"). La seconde, c’est l’alchimie manifeste qui opère entre l’espiègle Emma Stone, sous les traits de Gwen Stacy, et Andrew Garfield. Le couple trouve une certaine fraîcheur et une spontanéité surprenante qui permettent de ne pas tomber dans une trop grande lourdeur ou une redite de l’opus précédent. Enfin, mentionnons la morceau My Enemy lors de l’affrontement sur Times Square, à donner des frissons.
    Et…Voila. Le reste donne envie de pleurer…

    Dès le début du film, quelque chose cloche. Spider-Man apparait comme un pitre lançant des blagues que même un enfant de 10 ans n’oserait pas sortir, tout en affrontant des méchants encore plus débiles (c’est possible…) avec Le Rhino (qui n’est pas une flèche, c’est vrai, mais quand même) interprété par un Paul Giamatti d’un ridicule effroyable. Mais rassurez-vous, non seulement il y a pire mais en plus le personnage du Rhino est une farce qui apparaît 5 minutes au début et 5 minutes à la fin. Tout, dans ce film, devient prétexte à rire et Spiderman va même jusqu’à siffloter son propre thème musical tout en affrontant ses adversaires (Une sorte de tentative de méta loupé). Webb transforme son personnage principal en demeuré croisé avec un soupçon de d’jeunz tectonique (la coupe de cheveux qui n’a toujours pas changé). Et encore une fois, Garfield peut faire ce qu’il veut, il n’est pas Peter Parker. C’est dramatique de constater encore une fois à quel point il ne colle pas du tout au rôle. Trop "cool attitude", trop skater… Un superbe miscast.

    Et puis arrive Electro, d’abord avant sa transformation, Jamie Foxx apparaît comme une sorte d’Edward Nigma de Schumacher (avec tout le kitsch que cela implique) et se trouve presque aussi ridicule que le pauvre Giamatti. Une fois devenu un super-vilain, les choses s’améliorent nettement et il devient aussi bad-ass qu’il était risible auparavant. Son personnage, aux énormes possibilités sur le plan scénaristique, n’est pourtant jamais exploité… Webb lui fait faire deux combats et…Voilà. Basiquement, il n’aime pas Spider-Man qui ne l’a pas assez considéré et puis il veut de l’électricité (et pas du 220 volts). Il est désolant de voir un tel gâchis, surtout si c’était pour nous balancer le Dr Kafka (mais oui, mais oui…que voulez-vous, quitte à se foutre du monde) ou pour privilégier la relation Harry – Peter.

    Cette dernière, c’est l’anti-thèse parfaite de celle qui a été patiemment construite durant 3 films par Raimi. Peter rencontre Harry chez lui, « Oh tiens mon meilleur ami » (Cool, ça fait 2 secondes qu’ils se sont vus et Peter n’en avait jamais parlé) et on passe à l’étape, « Dis, mon père m’a dit que j’étais mourant, tu pourrais demander à Spider-Man de m’aider », pour finir rapidement à « Tiens si je m’injectais un truc bizarre pour buter ce connard de Spider-Man ». Tout est expédié. On ne comprend pas pourquoi la relation évolue ainsi, tout est téléphoné, on croit autant à l’amitié Harry – Peter qu’en la sincérité de Poutine sur son amitié avec les Ukrainiens. Un désastre que même tout le talent de DeHaan ne peut sauver. Pour faire court, on se fout totalement de leur relation…Jusqu’à ce final  douloureux avec THE événement qu’attendaient les fans de Spidey, à moitié loupé…la faute à la réalisation de Webb.

    Parce que, non content de rater ses méchants, son héros et son histoire, Webb sabote régulièrement sa réalisation. Si, comme pour le premier, il n’arrive jamais à insuffler un souffle épique dans les séquences où Spider-Man se balade entre les immeubles, il case des ralentis totalement hors de propos dans ses scènes d’actions. Le meilleur exemple ? La scène de Times Square, pourtant la plus réussie du film, dynamique, intense et… STOP, ralenti de 2 minutes….montrons que Spiderman sauve les gens…et Hop on reprend… Pourquoi ? On ne sait pas. Et puis on finit par Spiderman avec un casque de pompier (si vous n’avez pas compris, c’est normal.) Il fera la même chose pour la scène finale avec Gwen Stacy (sans le casque de pompier)… tout en la transposant en intérieur au lieu de la laisser sur le pont…Sans aucune raison encore….
    Ajoutez encore une façon abracadabrantesque de faire progresser l'intrigue – Peter, le père mort, re-Peter, Harry, Gwen, tiens Re-Père Mort…- et l’on n’a vraiment rien à tirer de ce second volet.

    Non, franchement, On sort en colère de la salle. D'habitude, on pourrait juste en rire, mais quand on voit la qualité de Spiderman 1 et 2 de Raimi (Le 3 était bancal mais renfermait encore plein de bonnes choses), et que l’on sait que l’on va encore en bouffer 2 volets et 2 spin-off, il y a de quoi pleurer. Avec un peu de chance, Sony va être racheté par Disney (vu les difficultés financières qu'ils ont) et on corrigera le tir...Mais là. Bon sang, quel gâchis !
    C’est surtout le souvenir de l’œuvre de Raimi qui accentue ce triste bilan... Son héros arrivait à être terriblement humain et fragile, à être drôle dans ses maladresses, à être touchant dans son histoire avec Mary-Jane, et toute cela sans jamais mettre des blagues de niveau 0 au moindre petit affrontement. Il avait compris que ce n’était pas les FX qui faisaient le film mais l'âme qui l’animait, la galerie de personnages qui l'habitait (Harry-Norman-Peter-MJ, une des plus grandes réussites, si ce n'est la plus grande du film de super-héros). Là Marc Webb fait de la merde, mais c'est joli à voir. Et on peut parier que ça va marcher.
    Voilà pourquoi The Amazing Spider-Man 2 donne envie de pleurer.

    Pas besoin donc de longue conclusion, Ce Destin d’un Héros est un film à éviter, un des plus mauvais films de super-héros depuis longtemps et la promesse d’une longue traversée du désert pour le Tisseur.

    Note : 2/10

    Meilleure scène : L’affrontement de Times Square


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  • Godzilla (Version US 2014)

     

    Icône cultissime du cinéma asiatique, Godzilla avait déjà connu les « honneurs » d’une adaptation à l’occidentale. Roland Emmerich s’y était essayé mais n’avait accouché que d’un gentil nanard, très sympathique autour d’un bol de chips entre potes, et bien plus comique que dramatique (on pense notamment à l’équipe de français de Jean Reno, joyeuse caricature hilarante). Autant dire que l’idée de recommencer la chose n’enthousiasme guère. Pourtant, c’est un jeune réalisateur prometteur, Gareth Edwards, l’auteur de Monsters, un film apocalyptique atypique, qui a emporté la mise et a étonnamment réussi à nous mettre l’eau à la bouche. En plus des bande-annonces stylisées et impressionnantes, l’anglais a réussi à réunir un casting diablement excitant. Véritable succès au box-office, le film n’a cependant pas fait l’unanimité dans le milieu de la critique.

    Joe Brody et sa femme vivent au Japon en tant que consultants pour une centrale nucléaire. Ils élèvent paisiblement leur fils jusqu’à ce qu’une catastrophe survienne à la centrale et que la zone soit déclarée inhabitable. Bien des années plus tard, Ford Brody, le fils, a grandi. Il est rappelé par les autorités japonaises au sujet de son père qui a, encore une fois, tenté d’infiltrer la zone interdite. Joe est convaincu que l’incident n’avait rien de naturel et qu’une « chose » a fait s’écrouler le complexe. Alors que les Brody tentent de découvrir la vérité, l’armée s’alarme de la réapparition d’une ancienne menace qu’ils croyaient disparue.

    Pendant près de trois quarts d’heure, Godzilla semble promettre énormément. Gareth Edwards filme avec brio ses protagonistes et distille patiemment le mystère autour de la catastrophe. Bien qu’il n’évite pas les clichés avec la cellule familiale américaine  typique, son sens pour la montée en puissance des événements fait des merveilles. Jusqu’à la grande découverte de ce qui se trame dans la zone contrôlée par les militaires, le métrage remplit parfaitement son rôle de divertissement de qualité. A ce titre, Bryan Cranston, même s’il dispose d’un temps congru à l’écran, s’affirme facilement comme le meilleur acteur du casting, et cela malgré un manque d’originalité certain dans la présentation de son personnage et surtout sa fin « expéditif ». C’est là que l’on comprend que si, même avec ces défauts, Cranston constitue un des sommets du film…le reste doit s'avérer bien décevant.

    A compter de la révélation du MUTO et du début de l’action, Gareth Edwards jette simplement son scénario et ses acteurs à la poubelle. Comme ça, d’un coup, d’un seul. On enchaîne les incohérences grandes comme des montagnes et les facilités scénaristiques les plus improbables. L’histoire devient confuse et totalement insipide…tout ce qui reste, c’est en fait l’affrontement des monstres et l’arrivée de Godzilla. Sur ce sujet, Edwards met le paquet et se fait plaisir. Sa caméra capture magnifiquement les monstres et le réalisateur sait parfaitement jouer avec le spectateur pour à la fois mettre l’eau à la bouche en en montrant le moins possible et pour mettre la créature mythique en valeur dans le même temps. Le procédé marche du tonnerre et, en somme, tout ce que l’on retient du reste du métrage tient dans la réalisation superbe du britannique qui enchaîne des tableaux saisissants de beauté crépusculaire débridée (le saut HALO, une véritable merveille, l’arrivée de Godzilla ou encore l’affrontement dans un San Francisco en ruines) avec des combats réellement impressionnants.

    Malheureusement, Edwards gâche toute la beauté formelle de son film par son scénario inexistant et stupide… Entre le second MUTO mis par les militaires dans la décharge de déchets nucléaires – alors que la bête se nourrit de nucléaire justement ! – et la récupération de la bombe atomique à San Francisco alors que ce sont les militaires eux-mêmes qui l’y ont amené – ils sont très intelligents quand même -, on patauge dans l'imbécillité. Comme l’histoire n’existe que pour voir des monstres s’affronter, les personnages humains s’avèrent rigoureusement inutiles. D’où l’immense sentiment de gâchis : Pourquoi un tel casting pour en faire ça ? Aaron Taylor-Johnson ne sert à rien, se contente de suivre le mouvement, le spectateur n’éprouvant aucune empathie pour un personnage totalement bâclé…et encore, il faut voir le rôle d’Elizabeth Olsen et de Ken Watanabe, deux immenses acteurs confinés pour l’une à un néant absolu (elle ne fait rien, mais juste rien…à part manquer un appel sur son portable alors qu’elle devrait être rivée dessus…) et l’autre à répéter en boucle des phrases stupides et permettant simplement d’opérer une justification « magique » à l’arrivée de Godzilla dans l’affaire (« Il vient rétablir l’équilibre ! »…euh dans la Force ?). Tout ce concentré de talent pour l’ignorer…une honte. On pourrait croire qu’Edwards allait délivrer un message sur le nucléaire ou l’écologie pour se rattraper, mais non…rien…rien du tout. Le nucléaire n’est qu’une ficelle scénaristique facile et déjà vue partout ailleurs à toutes les sauces.

    Que dire en conclusion ? Godzilla pourrait devenir dans les années à venir l’exemple typique du film raté. Magnifique sur un plan formel et totalement ridicule sur son scénario et ses acteurs. Evidemment, le spectateur aura son compte de scènes iconiques mais le film en lui-même reste toujours creux, insipide et anecdotique. Là où Pacific Rim alliait un gigantisme hallucinant avec un sens épique certain tout en recyclant des archétypes pour offrir un divertissement de qualité, Godzilla prend le pari de ne se concentrer que sur quelques scènes spectaculaires et de jeter le reste à la poubelle. Un énorme pétard mouillé en somme et une douche froide sur les promesses entrevues chez Gareth Edwards.

    Note : 3/10

    Meilleure scène : Le saut HALO au-dessus de San Francisco.


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