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[Top] Bilan Cinéma 2015
TOP CINE 2015 - JUST A WORD
Ce top a été composé après visionnage de 111 films au cinéma sortis cette année 2015.
10 ex-aequo - Inherent Vice de Paul Thomas Anderson
Plus discret ces derniers temps, le prodige Paul Thomas Anderson revenait cette année avec l'adaptation d'un roman du cultissime Thomas Pynchon. Emporté par un Joaquin Phoenix toujours aussi éblouissant et mêlant avec bonheur des histoires totalement improbables, à commencer par celle de Doc Sportello, Inherent Vice capture les années 60 comme personne. Dans ce véritable OFNI à la mise en scène fascinante, le spectateur devient rapidement aussi paranoïaque et stone que son narrateur. Franchement jubilatoire.
>>>>> CRITIQUE
10 ex-aequo - The Big Short d'Adam McKaySurprise de la fin de l'année 2015, le film d'Adam McKay réussit le tour de force d'être ludique, intelligent, stimulant, drôle et terrifiant à la fois. En emmenant un Steve Carrell encore une fois génial et un Christian Bale toujours impeccable, le réalisateur américain que l'on n'attendait pas livre une charge pleine de mordant dont l'efficacité n'a d'égale que son effroyable clairvoyance. Ajoutez-y une mise en scène survoltée et un récit sans temps mort et vous obtenez l'un des films les plus captivants et brillants sur le monde de la finance moderne.
>>>>> CRITIQUE9 - Sicario de Denis Villeneuve
Devenu au fil des ans une valeur sûre du cinéma nord-américain, le canadien Denis Villeneuve abandonne l'hermétisme de son dernier film (Enemy) pour retrouver la violence et le questionnement sur le bien et le mal qui nous avait tant séduit avec Prisoners ou Incendies. Sicario plonge donc dans l'enfer des cartels mexicains sans aucune pudeur en accompagnant le formidable Benicio Del Toro dans les tréfonds de l'horreur. Magistralement mis en scène (on se souviendra longtemps du passage à Ciudad Juarez), le long-métrage marque durablement le spectateur.
Un retour en force.
>>>>> CRITIQUE8 - It Follows de David Robert Mitchell
Qu'il fait du bien de voir un film d'horreur dans ce top 10 !
Genre maltraité par excellence à l'heure actuelle, l'horreur retrouve tout son prestige grâce à David Robert Mitchell. Refusant les effets gores outranciers et misant tout sur une terreur psychologique à couper au couteau, le réalisateur accouche d'un monstre terrible où le cinéma de Carpenter est salué avec force. Personnification des MST, plongée dans une adolescence délaissée et surtout grand film paranoïaque, It Follows renvoie à The Thing comme à Silent Hill. Le premier film de David Robert Mitchell va vous donner des sueurs froides.
>>>>> CRITIQUE7 - Birdman d'Alejandro Gonzalez Inarritu
Sensation de la saison Oscars 2015, Birdman prenait le pari de remettre sur le devant de la scène un acteur totalement has-been en la personne de Michael Keaton. En se consacrant en plus au monde du théâtre et en adoptant le parti radical de filmer en un seul plan-séquence, Inarritu prenait de sacrés risques. Des risques payants puisque Birdman a non seulement remporté l'Oscar du meilleur film mais qu'il intègre la septième place de ce top. Un Michael Keaton impérial, une mise en scène audacieuse, un regard cynique sur la mode des films de super-héros et une mise en abyme du métier d'acteur des plus réussies, voilà les ingrédients qui font de Birdman un des meilleurs films de cette année 2015.
Un exercice de style épatant.
>>>>> CRITIQUE6 - The Look of Silence de Joshua Oppenheimer
En 2012, Joshua Oppenheimer avait mis une grande claque au monde du documentaire avec le terrifiant et indicible The Act of Killing qui racontait à sa façon bien particulière l'extermination des soi-disant communistes en Indonésie. Trois ans plus tard, Oppenheimer récidive avec un second documentaire qui adopte cette fois le point de vue des victimes. Toujours aussi puissant dans sa mise en scène et son questionnement, The Look of Silence complète à merveille son prédécesseur. D'autant plus effrayant que tout ce que l'on entend et voit est authentique, l'oeuvre d'Oppenheimer n'est pas seulement le documentaire le plus réussi de l'année, c'est aussi tout simplement l'un des dix indispensables à voir.
>>>>> CRITIQUE5 - Vice-Versa (Inside-Out) de Pete Docter
Dire que l'on attendait énormément de Pixar avec Vice-Versa est un doux euphémisme. Après un passage à vide ces derniers temps, le studio à la lampe n'avait plus le droit à l'erreur. Du coup, c'est le formidable Pete Docter (à qui l'on doit le meilleur Pixar, Monstres et Cie) qui se charge de l'affaire. Véritable feu d'artifice d'émotions, d'une justesse incroyable et d'une richesse bienvenue, Vice-Versa marque le retour en grande forme de l'animation américaine. C'est beau, prenant, émouvant, drôle, mélancolique, bref c'est une pure réussite qui méritait bien une belle place dans ce classement !
>>>>> CRITIQUE4 - Mad Max : Fury Road de George Miller
Parmi les multiples entreprises de reboot/reprises de saga cultes, Mad Max faisait un peu office d'outsider. Pour relancer la franchise, Warner Bros n'a choisi nul autre que son créateur, le génial mais trop rare George Miller. Véritable bombe, Fury Road s'impose comme l'un des plus gros chocs cinématographiques de l'année. Violent, virtuose, furieux, démesuré, hallucinant et halluciné, ce nouveau Mad Max renvoie tous les blockbusters modernes dans le bac à sable en misant tout sur une mise en scène et un univers époustouflants. Miller est grand, très grand.
Witness !!
>>>>> CRITIQUE3 - Foxcatcher de Benett Miller
Pour la troisième marche du podium, retour à un cinéma moins clinquant et furieux mais toujours aussi intelligent. Foxcatcher de Benett Miller rassemble à peu près tous les atouts d'un cinéma de qualité : un trio d'acteurs fantastiques dont un Steve Carell méconnaissable, une réflexion dérangeante sur l'Amérique et sur la violence, une mise en scène parfaite et une bande originale lancinante. Peinture sans concession du way of life américain et portrait d'un homme dévoré par son ambition, Foxcatcher s'impose tout naturellement comme l'un des plus grands moments de cinéma de l'année 2015.
Un chef-d'oeuvre noir et impitoyable.
>>>>> CRITIQUE2 - Crosswind de Martti Helde
Très longtemps resté le meilleur film de l'année 2015, Crosswind est le premier film de l'Estonien Martti Helde. Intégralement en noir et blanc, dénué du moindre effet spécial ou presque, Crosswind raconte le drame méconnu du peuple des pays baltes déporté par les soviétiques durant la Seconde Guerre mondiale vers les goulags sibériens. En recourant à une série de tableaux figés où les acteurs recomposent des scènes d'une force émotionnelle hallucinante, Helde fait un choix pour le moins radical. Pourtant, l'absolue perfection de la réalisation alliée à la pudeur constante du réalisateur pour son sujet font de Crosswind un long-métrage touché par la grâce.
Certainement le moment de cinéma le plus dur et le plus pur de l'année 2015.
>>>>> CRITIQUE1 - MacBeth de Justin Kurzel
Et le vainqueur de cette année 2015 n'est nul autre qu'un roi, et pas n'importe lequel.
Second long-métrage de l'australien Justin Kurzel, Mac Beth retranscrit à l'écran la mythique pièce de Shakespeare portée par les interprétations magistrales de Michael Fassbender, Marion Cotillard et Sean Harris. Musique entêtante, acteurs au sommet, réalisation époustouflante, tout concourt à rendre Mac Beth inoubliable.
En une phrase comme en cent : All hail, Macbeth, thou shalt be king hereafter!>>>>> CRITIQUE
Les Coups de Cœur :
- Papa ou Maman de Martin Bourboulon -- Critique
- Youth de Paolo Sorrentino
- Ex Machina d'Alex Garland -- Critique
- Une belle fin d'Urberto Pasolini
- Loin des hommes de David Oelhoffen -- Critique
- Le fils de Saul de Lazlo Nemes -- Critique
- Virunga d'Orlando von Einsiedel -- Critique
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